Un milieu riche et fragile

L'extraction de l'argile sur cette zone remonte au 15ème siècle. Elle a généré divers milieux et permis le maintien de végétations originelles (landes), aux côtés de végétations pionnières.

Ces zones de landes ouvertes ou boisées présentent de nombreuses excavations plus ou moins humides consécutives aux extractions d'argile. La flore y est variée : flore de landes, des bordures exondées, aquatique... Plusieurs espèces protégées ont été observées, dont de nombreuses espèces de ptéridophytes (super famille comprenant les fougères et les prêles). La diversité faunistique est également importante, notamment l'herpétofaune (ensemble des reptiles et amphibiens) et l'entomofaune (ensemble des insectes).

L'originalité de la Lande du Fuilet provient du fait que tous les stades de colonisation sont représentés ce qui en fait un site naturel exceptionnel.

Les différents milieux présents dans la lande, dont la valeur écologique est déterminante sont, les eaux dormantes, les formations amphibies des rives exondées, des lacs, étangs et mares, les landes humides, les landes sèches et les bois marécageux à aulne, saule et piment royal. Ils sont associés à d'autres milieux, les prairies humides eutrophes (riches en matières nutritives), les pâturages mésophiles (humides et tempérés), les Chênaies acidiphiles (et chênaie-hêtraie acidiphile), les roselières, végétation du bord des eaux, les cultures, les haies et les plans d'eau artificialisés (eau douce).

C'est tout cet ensemble de milieux qui font de la lande des Recoins un site exceptionnel classée au titre de ZNIEFF de Type I (Zone Naturelle d'Intérêts Ecologique Faunistiques et Floristiques remarquable ou rare).

Les végétations de « lande » répondent à une définition bien précise tant par leur composition que par leurs exigences écologiques.

Grâce à leurs fortes densités de végétation, les zones de lande vont jouer un rôle très important pour la faune :

• Un refuge où les animaux craintifs peuvent s'abriter et se reproduire (oiseaux, reptiles, mustélidés...) grâce à la végétation hostile (ajoncs, ronces, aubépines...)
• Un réservoir de nourriture important pour les herbivores, granivores, insectivores et carnivores grâce au grand nombre d'espèces qu'elles abritent.
• Une remise pour les espèces allant se nourrir dans les parcelles bocagères périphériques.