Un peu d'histoire...

La Lande des Recoins

A l'origine les landes était un terrain de 100ha environ, appartenant depuis 1305 - 1306 à la famille De Villoutreys ; qui par suite de divers accords, céda au voisinage de nombreux droits d'usage sur le dit terrain, moyennant des redevances annuelles.


Ces droits étaient :

- droit de pacage sur les landes (faire pâturer les bestiaux) - couper du bois ou des litières

- d'y prendre de la terre pour y faire des pots ou des briques


En 1843 Melle de Villoutreys voulut faire cesser ces droits d'usages, car trop nombreux, ils avaient détériorés et dévalués ses terrains. Ces droits existants depuis des générations dans les familles, les usagers en oubliaient qu'ils n'étaient pas propriétaires et d'autres encore usaient de la lande sans avoir aucun droit. Ce système de propriété laissait à la vraie propriétaire des terrains qui avaient perdus toutes leurs valeurs et très abîmés.


Elle décida de mettre fin à cela en demandant devant tribunal le partage des landes, une partie pour elle et l'autre partie pour les usagers. En réalité il y aura trois lots, le troisième servant à payer la procédure de partage ; Le 1er jugement fut rendu en 1844 où il fut décidé que la lande sera divisée en 3 lots ; Pendant 1 an des experts ont déterminés quels terrains seraient aux usagers et quels autres reviendraient à Melle de Villoutreys. Le 2ème jugement fut rendu en 1845 après le travail des experts, 30% de la parcelle revint à Melle de Villoutreys; 57% aux usagers et 13% pour payer le procès.


Suite à ce jugement le lot allant aux usagers devait être redivisé entre eux , soit 232 ayant droit, puissent-ils encore prouver leur bon droit ; mais devant leur incapacité à se mettre d'accord le lot ne fut pas divisé ; 4 ans plus tard, en 1849, un groupe de 90 personnes demandèrent au tribunal de faire appliquer le jugement et de diviser la lande. S'opposa alors à eux un groupe de 58 personnes, c'étaient les potiers, panniers, briquetiers et tuiliers. On ne sait pas quelle suite donna le tribunal à cette requête, mais le résultat aujourd'hui est que la lande est indivise ; C'est ce qui sauve la lande, encore aujourd'hui, de la disparition. Pour pouvoir la divisée ou la vendre il faudrait retrouver tous les propriétaires et qu'ils soient tous d'accords sans exception.


Aujourd'hui qui sont les propriétaires : les descendants des usagers qui à l'époque avaient pus prouver leurs droits d'usage. Suite à cette bataille juridique il fut créé la « commission des landes » personnes élues parmi les nombreux propriétaires qui ont pour mission de gérer, régir et administrer convenablement et dans l'intérêt de tous. Elle est toujours en vigueur aujourd'hui.

Historique de la poterie Fuiletaise

Petite commune aux confins du Maine et Loire, le Fuilet est un village traditionnellement tourné vers l'exploitation et la transformation de l'argile.


En 1910, on recensait plus de 40 ateliers profitant du sous-sol argileux dans la moitié sud de la commune. Les artisans d'alors étaient bien souvent des paysans/potiers qui cumulaient ces deux activités.

A partir de la première Guerre Mondiale, l'industrialisation naissant, l'activité potière évolua rapidement et vit ainsi disparaître ces petits ateliers.


Aujourd'hui, un atelier perpétue encore cette tradition.


Une nouvelle dynamique


Au début des années 1980, on ne compte plus que 8 ateliers, principalement repris par de jeunes potiers qui viennent d'hériter de la petite entreprise familiale. Toutefois ces jeunes chefs d'entreprises se considèrent plus comme des collègues que comme des concurrents, ce qui permet d'endiguer la disparition de cet artisanat. La première volonté des habitants est de renouer avec ses origines en rebaptisant la fête locale " la fête de la poterie ". Ce nouvel élan amène les élus à rassembler les différents acteurs locaux pour réfléchir aux possibilités de valorisation de cette activité identitaire.


Naissance de La Maison du Potier


Profitant de la mise en place d'un pays d'accueil touristique en 1986, les élus locaux, le milieu associatif, les artisans-commerçants et les potiers élaborent un projet touristique et culturel autour de la poterie. Ainsi, le village de potiers au Fuilet devient peu à peu le " Village Potier du Fuilet ".

Cette commission extra municipale se structure en 1988 pour former l'Association " Village Potier ".

Deux années plus tard et sous l'impulsion de l'association, la Maison du Potier ouvrira ses portes.

Ce lieu d'accueil permettra de valoriser le patrimoine local lié à l'exploitation de l'argile grâce à différentes activités (visites, ateliers, découverte de l'environnement, …).

Le Fuilet, village historique

Potier au travail


 Le village historique  n'est pas un lieu initialement destiné au tourisme. C'est un endroit où vivent et travaillent des potiers depuis de nombreuses générations. Il était reconnu pour l'extraction de son argile et par son activité potière.


Aujourd'hui, outre les productions des 3 ateliers, on peut y découvrir des savoir-faire, des traditions et un environnement particulier généré par le travail de la terre jaune du Fuilet.